Omegaalpha, la fin et le commencement, Elfe-Chevalier n'ayant pas eu de maître.. (à finir)

On dit que le destin de chacun s'inscrit à notre naissance. Certains ont un destin court, d'autres l'ont long. Mais une chose est certaine : nous naissons pour mourir. Pour raconter l'histoire d'Omegaalpha, la personne la plus qualifiée n'est autre que lui-même...

Je m'appelle Omegaalpha. Je suis né au Royaume des Elfes il y a de cela 25 ans. Je ne me souviens pas de mes parents. Car, à ma naissance, ma mère est morte. Mon père n'a pas voulu m'élever. Il m'a juste donné mon nom, signifiant la fin et le commencement à la fois. Sans doute cela fut-il l'ultime preuve d'amour de mon père envers ma mère... Je ne suis resté là-bas que deux mois. Ensuite, je me suis retrouvé au Royaume d'Argent, enroulé dans des vêtements qui semblaient elfiques. Je ne sais comment ma mère adoptive me trouva. Mais toujours est-il que Dreiga m'adopta et devint ma mère adoptive. Elle était mariée à un général du Royaume. Son nom était Stalyr. Les deux humains avaient un enfant en bas âge. A vrai dire, il avait à peu près mon âge quand j'ai été adopté. C'est dans cette famille que j'ai grandi.

Mon nouveau père étant un soldat, je voulais en devenir aussi un. Je n'avais pas développé mes pouvoirs magiques, et dans mes jeux d'enfant, je combattai et j'atteignais le niveau de celui que je considérait à l'époque comme le plus fort du monde, celui que je croyais mon père.

Selon moi, j'étais un humain, et je me considérais comme tel, mais les autres enfants de mon âge voyaient bien que j'étais différent. Et comme partout ailleurs, la différence n'engendre que la méfiance et la méfiance n'engendre que haine et mépris. Je ne cherchais pas les ennuis, je les trouvais. J'ai eu le choix. Je pouvais soit fuir, soit combattre. La fuite n'a jamais été dans mon caractère, j'ai donc choisi de les affronter. Je les ai combattus en dix contre un. Certains possédaient des poignards, j'avais une simple épée en bois. J'en avai attaqué un qui était armé, et je m'étais emparé de son poignard. Les autres ont voulu se jeter sur moi. Mon frère adoptif est arrivé à ce moment là et m'a aidé à les battre. Nous deux étions soudés, par le coeur si ce n'est par le sang.

J'ai grandi. J'étais devenu adolescent quand j'ai rejoint, en même temps que mon frère, l'armée du Royaume. Nous étions tous les deux sous les ordres de mon "père". Nous étions fiers. Nous avons vite déchanté. Peu de temps après, nous avons du livrer notre première bataille. Nous nous sommes retrouvés face à des insectes géants. Je ne savais pas vraiment comment les combattre. J'ai foncé à l'instinct. Cela a failli m'être fatal... L'un des insectes m'avait acculé. Je tentais de mon mieux de me défendre, mais je savais que j'allais bientôt mourir. L'insecte m'avait attaqué. J'avais mis par réflexe mon épée devant moi. Mais ma garde fut pénétrée. Je pensais réellement que j'allais mourir quand mon frère m'avait sauvé. Je n'ai eu qu'une cicatrice à l'avant-bras en guise de souvenir, mais j'avais compris la leçon : il valait mieux pour moi que je combatte en duo avec mon frère. Ce que nous fîmes. Notre duo fut redoutable. Nous montâmes rapidement en grade dans l'armée et devînmes tous deux des Lieutenants. Nous pensions tous deux prendre la suite de Stalyr quand il devrait rejoindre les Grandes Plaines de lumière... Nous nous trompions lourdement...

Mon frère et mon père furent tués dans la même bataille. Je ne comprend pas comment j'ai survécu. Les deux furent blessés gravement, mon frère plus légèrement que Stalyr, mais tout de même trop. Je les ramenai à la maison. Stalyr mourut peu après, mais à côté de Dreiga. Avant de mourir, il me confia ne pas être mon père. Dreiga confirma et me dit m'avoir trouvé. Je voulus aller près de mon frère adoptif, mais il me repoussa en déclarant que c'était de ma faute si lui et son père mourrait... J'ai demandé à ma mère si j'étais humain. Elle me répondit que j'étais un elfe. J'étais malgré tout censé prendre la place de mon père dans l'armée. Je choisis de faire un pélerinage dans la forêt des Elfes pour voir d'où venait ma vie.

Je mis quelques temps pour arriver dans la forêt d'où je venais. Là-bas, j'errais durant plusieurs jours. Je ne connaissais pas le nom de mes vrais parents. Des Elfes ont tenté de m'aider. Toute recherche se solda par un échec. Je résolut de chercher en errant. Mes parents sauraient me reconnaître. J'ignorais que ma mère était morte.

Finalement, un jour, je sentis un appel. En le "suivant", je découvris une caverne... Où plutôt un temple souterrain, dans lequel se trouvait une grande épée. Elle était parcourue de nuances de toutes les couleurs. Elle était simplement splendide. Je la saisis et sentit comme un courant électrique me traverser de part en part. Je me demandais ce que pouvait bien être cette épée. Soudain, quelqu'un arriva derrière moi et me dit :

Je me retournai et vit un elfe me ressemblait grandement. C'était mon père. Il me raconta ma naissance, comment il était devenu le gardien de l'épée, et me raconta l'histoire de Chernabogg.

Chernabogg était à la base un simple elfe qui voulait le mieux pour son peuple. Mais il était tombé dans le piège d'un Dieu Déchu qui lui promettait le bien-être éternel pour son peuple. Chernabogg avait les meilleurs intentions du monde, mais il était naïf. Il accepta le pacte. Il gagna une épée surpuissante et un fouet enflammé, et son apparence s'apparenta plus à celle des démons. Il commit des actes horribles pendant plus d'un siècle. Mais un autre elfe, son fils, réussit à le défaire. Il savait que Chernabogg était son père, et il savait que ce n'était qu'une victime, mais une victime qui en avait fait d'autres. Un Immortel enferma l'âme de Chernabogg dans son fouet enflammé et l'emmena dans son monde. Le fils de Chernabogg garda l'épée et la modifia pour qu'elle ne soit plus un danger. Il lia son sang à la lame et fit en sorte que les seuls à pouvoir utiliser la lame seraient ses descendants, et qu'ils devaient développer leurs pouvoirs magiques. Chaque génération devait en devenir le gardien à la mort du précédent, jusqu'au jour où un des gardiens s'en servirait au combat et accorderai la rémission à Chernabogg. Mon père conclut son histoire en disant :

J'ignorais comment la prendre avec moi. Elle était bien trop grande pour être portée. Mon père m'expliqua que la lame était magique, qu'elle pouvait se matérialiser selon ma volonté. Je n'avais qu'à tendre le bras et la mobiliser pour qu'elle apparaisse. Je testai cela immédiatement, et la lame apparut dans ma main droite. Je rouvris la main et la lame disparut. Je disposai désormais d'une lame magique puissante...

Je revins au royaume d'Argent pour apprendre la mort de mon frère. Je pris la place de mon père et menai l'armée comme son descendant, ce que j'étais. Dans le même temps, j'apprenais à developper mes pouvoirs magiques. J'appris à utiliser l'épée de Chernabogg, que j'avais nommé comme son vrai maître, et à créer l'arc magique. Je restai un bon moment dans l'ignorance de mon pouvoir le plus puissant. Il se manifesta le jour où j'eus ma première vraie crise de schyzophrénie...

L'armée livrait une bataille. Mais au beau milieu de cette bataille, j'eus un trou noir. En me réveillant, la bataille était terminée. On me raconta ce qu'il s'était passé. J'étais devenu comme fou. J'avais grimpé dans un arbre, et j'avais sauté au dessus de la masse d'ennemis. Un grondement sourd était sorti de mon corps, et j'avais levé la Chernabogg. Des boules de lave avaient jailli de partout. Je m'étais penché, et avec mon épée normale, j'avais abattu les sphères brûlantes du dessus. La bataille s'était terminée, et je m'étais évanoui...

Je tentai plusieurs fois de maîtriser ce pouvoir. Je finis par réussir. Mais il me coûtait trop d'énergie. Je résolut de ne l'utiliser qu'en dernier recours.

Je quittai l'armée et me dirigeai vers Emeraude. Je devins Chevalier.

Je défendrais Enkidiev jusqu'au bout!


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